L’observatoire des violences faites aux femmes et l’association En Avant Toute(s) ont imaginé ensemble un "violentomètre" pour sensibiliser les plus jeunes aux violences conjugales. Ce dispositif permet de prendre du recul et de mesurer le bien-être de son couple.
Lorsque l’on est jeune et que l’on s’engage dans une relation, lors des premiers amours, on veut bien faire, on veut préserver son couple. Sauf que parfois, la naïveté est notre pire ennemi : incapable de prendre du recul, elle nous enferme dans une relation malsaine et nous pousse à accepter des comportements inadmissibles. L’observatoire des violences faites aux femmes et l’association En Avant Toute(s) ont conçu un outil qui permet aux jeunes femmes de repérer ces attitudes malfaisantes : le violentomètre.
Imaginé fin 2018, ce dispositif refait surface ces derniers jours car le gouvernement a lancé le 24 juin un compte Twitter pour alerter sur les violences sexuelles et sexistes. Le violentomètre permet de déterminer objectivement si la relation est saine et basée sur le consentement mutuel ou au contraire, si elle est toxique et lorsqu’il est nécessaire d’en parler et de se faire aider. Cette échelle de valeurs fixe est particulièrement intéressante pour les personnes sous l’emprise du conjoint.
L’échelle comporte 24 graduations allant du vert lorsque la relation est saine, à l’orange quand les violences sont omniprésentes, jusqu’au rouge où un des partenaires est en danger et doit se protéger. Si votre chéri “respecte vos décisions, vos désirs et vos goûts” et qu’il “s’assure de votre accord pour ce que vous faites ensemble“, alors votre couple est sain. S’il “rabaisse vos opinions et vos projets” et qu’il vous “isole de votre famille et de vos proches“, vous êtes victime de violencesqui n’ont pas lieu d’être. Enfin, s’il “pète les plombs lorsque quelque lui déplaît” ou qu’il “vous oblige à avoir des relations sexuelles”, la relation est nocive : protégez-vous et demandez de l’aide rapidement.
En collaboration avec le Centre Hubertine Auclert, l’organisme de la Région chargé de promouvoir l’égalité femmes-hommes, l’outil a été testé dans certains lycées d’Île-de-France afin de sensibiliser les jeunes aux violences faites aux femmes et ce, dès le plus jeune âge. Bien qu’il ait été conçu au départ pour les adolescentes et les étudiantes, le violentomètre s’adresse à tous, hommes et femmes qu’importe leur âge. Alors n’hésitez pas et partagez-le avec vos proches ! Enfin, découvrez la campagne choc de l’association APAV qui détourne les GIFs pour sensibiliser aux violences conjugales.
À vous
Participez à cette lutte vous aussi en commentant ici afin de sensibiliser le monde autour de vous et faire connaître l'existence du violentomètre.
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